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Près du feu
10 janvier 2013

Véraison

 

Jolies baies vertes

A l'âme ronde

Timides et feintes.

 

Derrière les feuilles

Se dissimulent

Par mimetis.

 

Tout comme deux sœurs bonnes à marier, abriteraient

De l'une les jupons de l'autre.

 

Quand bientôt ivres de soleil, les joues bien chaudes

De bel été, un matin le fruit oserait

Embrasser seul le rouge d'aube.

  

Le feu au cœur, laissant la feuille toutes nervures

Au second rang pour le spectacle des formes rondes

A l'opulence pliant le cep.

 

Et le plus chaud des soirs d'été, quand le soleil

Brûlant la terre dévoile un homme fébrile et sueur

D'avoir voulu trop tuer la soif,

 

Le raisin mime

L'ivresse profonde

Du crépuscule.

 

Dans l'air pesant, gâtant les têtes monte à son teint,

 

La coupe lourde

Du rouge-bleu

Des ciels d'orage.

 

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